vendredi 22 août 2008

Cloverfield


Le buzz publicitaire ayant précédé la sortie de Cloverfield, dernière production cinématographique du producteur à la mode JJ Abrahams, fut agaçant : campagnes marketing à outrance en tentant de préserver le mystère sur le contenu du film, en révélant des détails au fur et à mesure de l'approche de la sortie du film.

Ce procédé aurait pu plomber le film, provoquer la déception du spectateur intrigué et sceptique vi-à-vis de tout ce tapage. Il n'en est rien car le film se révèle une réussite. Cloverfield est donc un film de monstre, au scénario classique mais différant du tout venu du genre de par sa réalisation "caméra à la main", ce qui confère une plus grande subjectivité, améliorant ainsi l'immersion du spectateur qui se retrouve à vivre les événements en direct. On ne parvient malgré tout pas totalement à s'identifier aux protagonistes tant ils sont des caricatures de gravures de modes, parfaits petits bourgeois new-yorkais.

Le film parvient cependant à provoquer la peur par les réactions réalistes des personnages faces aux événements, l'implication du spectateur est renforcée par le fait que ces derniers sont dans la même ignorance que lui quant à ce qui se déroule. On peut également saluer l'absence d'utilisation de musique pour renforcer l'angoisse, les bruits et les silences se suffisant à eux-mêmes dans cette optique.

Cloverfield est en définitive une œuvre qui ne transcende pas le genre, mais qui offre une approche qui, après l'échec artistique d'un Project Blair Witch, ouvre d'intéressantes voies qui pourraient donner lieu à des grandes œuvres par le futur.

7/10

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