lundi 10 novembre 2008

The visitor


D'un point de vue purement esthétique, The Visitor est un plaisir : en effet, dans une époque surchargée de blockbusters jouant toujours plus sur la surenchère (tant visuelle qu'auditive) le film arrive pour le cinéphile comme un bouffée d'air frais avec ses plans relativement long, son rythme lent qui rend sa vision constamment agréable et comme douce, sa musique rare mais importante et belle.

Après, on pourrait s'attendre de The Visitor qu'un petit film sur une rencontre improbable qui va changer la vie d'un homme. Il s'agit de cela mais de bien plus encore. Walter Vale, professeur et écrivain, incarne la routine de l'american way of life, son côté conservateur à outrance. C'est ainsi un choc des cultures en mode mineur que nous propose le réalisateur qui tend à démontrer que la différence peut réunir et non être une source d'exclusion et de conflit.

L'oeuvre se clôt sur une très belle métaphore qui est que l'Amérique se construit de l'intérieure, qu'il faut aller chercher sa force dans sa base, dans le peuple américain, même les tous récents immigrés. Oeuvre à la fois politique (dénonciation de l'expulsion) et humaine (tous les personnages principaux sont extrêmement bien dépeints et touchants), The Visitor s'impose comme une des réussites d'une période qui pourrait s'ouvrir au changement pour les Etats-Unis avec la récente élection de Barack Obama à la tête du pays.

7/10

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