dimanche 23 novembre 2008

Love Actually


S’il est une chose que le cinéphile averti évite généralement dans chaque œuvre cinématographique c’est bien la niaiserie. Combien de comédies sentimentales ne sont finalement que prétextes à des tartines indigestes de bons sentiments ? Combien de fois, au lieu de faire naître l’émotion, un film a-t-il révolté par son sentimentalisme facile ?

Love Actually est une œuvre ambitieuse en cela qu’elle fait d’une certaine manière passer la niaiserie au rang d’art, de l’émotionnalisme en qualité fondamentale. Car toutes les histoires d’amours de Love Actually sont des lieux communs, histoires déjà vues cent fois. Mais c'est précisément ici ce qui fait tout le charme de l'oeuvre.

Car Love Actually est un film choral qui ne cherche qu'à donner du plaisir au spectateur, il fait vibrer la corde sensible de ceux qui ne sont pas encore allés trop loin dans le cynisme pour pouvoir se laisser émouvoir par des histoires d'amour et de tendresse.

On regarde ainsi Love Actually avec le sourire aux lèvre, conscient que tout ce qui se passe est idiot, que tous les protagonistes, incarnés pour beaucoup par des figures connues, sont des clichés, mais des clichés qui sont nécessaire à l'esprit, qui sont de la nourriture bénie pour le côté fleur bleue de chacun d'entre nous (assumé ou pas). Love Actually s'impose ainsi comme l'une des toutes meilleures comédies romantiques de ce début de siècle.

Aucun commentaire: