jeudi 4 décembre 2008

Speed Racer


Speed Racer est tout d'abord un projet qui ne peut que faire trembler le cinéphile normal : les frères Wachowski aux manettes d'un film sur un pilote, aux couleurs qui flashent et aux effets spéciaux omniprésents ; tout avait de quoi faire Speed Racer un objets filmique affreux, ridicule, tout comme ce qu'est la fameuse trilogie Matrix des deux frangins.

Dès la bande-annonce on craint (ou on se réjouit) le nanar, tant le film semble d'un mauvais goût jusque-là inconnu sur nos écrans (et parfois c'est de très mauvais goût, notamment tout ce qui se rapporte au chimpanzé). On est dès lors surpris lorsqu'on se rend compte à quel point Speed Racer est vraiment un divertissement ultra-généreux et pas seulement un gros délire de gamin des frères Wachowski.

Effectivement, dès le départ on se retrouve comme un gamin plongé dans le délire de la course, avec des effets spéciaux hallucinants et qui, malgré leur quasi-omniprésence, ne gâchent aucunement le plaisir qu'éprouve le spectateur devant ces séquences de course épiques d'un bout à l'autre du film. Les deux frères ont su s'entourer d'un casting de choix (la bonhommie de John Goodman, le charme de Christina Ricci) afin que l'intérêt ne faiblisse pas lorsque le scénario (finalement assez banal) se développe.

Au final Speed Racer s'impose comme l'une des plus grosse surprise du divertissement en cette année 2008 tant les réalisateurs auront su donner du plaisir aux spectateurs qui auront eu le courage de se rendre dans une salle obscure pour apprécier le film (car il propose de telles innovations et semble tellement s'adresser à tous que les producteurs n'auront pas su comment le vendre, ce qui explique son bide injuste au box-office). Espérons que les frères continueront dans cette veine pour leur prochaines oeuvres pour retrouver ce plaisir basique (mais intense) de cinéma.